Un
exemple
de Stunt Bike professionnel, sur base de Honda
CBR de duke acrobatie
Ce
type
d'épreuves est apparu dans les années
1980 aux États-Unis puis s'est diffusé en
France
après la prestation du finlandais Arto
Niqvist lors des 24
Heures du Mans
moto de la même année. Techniquement, les motos de cette
époque ont
un rapport poids/puissance permettant la pratique de figures telle que
le wheeling, qui consiste à faire
une roue
arrière. L'amélioration technique autorisera progressivement la
pratique
d'autres figures spectaculaires.
En 1980
toujours, le cascadeur français Patrick
Bourny réalise une prestation de roue arrière pour
l’émission Incroyable mais vrai !. Richard
Almet, pilote de moto français, fortement impressionné,
popularise
la discipline en lançant son premier spectacle au circuit
Carole l’année suivante, il sera le détenteur du premier
record de
vitesse sur roue arrière. Il améliorera ce record plusieurs fois par la
suite ; en 1985 à 205 km/h puis en 1986
à 221 km/h[1]. Il sera détrôné
quelque temps
plus tard par Laurent
Aubujeau, premier français à dépasser les 250 km/h en
roue
arrière.
Toujours
non
reconnu comme un sport en France bien qu'il existe des championnats aux
USA, le
stunt est plutôt présenté en spectacles où des pilotes chevronnés font
des
shows lors de salons auto ou moto ou de rassemblements. Si aujourd’hui
le stunt
se détourne des records pour privilégier la multiplication des figures,
la
notion de performance reste importante.
Les
pratiquants se retrouvent sur des aires industrielles désaffectées ou
des
parkings pour s'adonner à leur passion. Le manque de moyens et la
faiblesse de
l’encadrement est encore à déplorer en France en ce qui concerne une
pratique
qui reste tout de même relativement dangereuse. Les États-unis, en
avance tant
au niveau des pratiquants qu’au niveau de l’encadrement, sont l'un des
premiers
pays à s'être doté d'une fédération. Suite à cela, des pistes adaptée
furent
créées, et l'opinion publique commence à reconnaitre le caractère
sportif et
spectaculaire du stunt.
Aujourd'hui
de nombreuses équipes se mettent en place de façon spontanée,
organisant des
entraînements dans les grandes villes et éventuellement des spectacles.
Depuis
quelques années déjà les « stunteurs » touchent les médias
internationaux par le biais d’émissions télévisées (sur la chaîne AB
Moteurs par exemple), de la distribution de DVD
dans le monde entier et de sites internet.
La
moto
Couronne
renforcée
Un
réservoir
aplati
La
moto du
« stunteur » est généralement une puissante sportive (Honda CBR600FS, Kawasaki
ZX-6R) préparée afin de l'alléger et de lui octroyer le
maximum de
couple, mais le stunt peut être pratiqué avec une moto simplement
débridée.
Elle est équipée afin de protéger les parties les plus sensibles en cas
de
chute. Cet équipement est, le plus souvent, désigné par des termes
anglais :
Carénages
enlevés (Street) ou seulement les carénages latéraux (Street
Ricain) : afin de ne pas abîmer tous les carénages ou pour la
beauté de la moto.
Guidon
« street » ou guidon bracelet : le guidon d'origine est
remplacé par un guidon plat et large ou des bracelets droits, une
commande de frein arrière peut être placée au guidon pour faciliter les
manœuvres.
Transmission
raccourcie : principalement par modification du rapport pignon/couronne
afin de privilégier le couple
et la levée plus facile de la roue avant. Les couronnes peuvent parfois
être de diamètre assez spectaculaire (plus du double du modèle
d'origine) se rapprochant de celui de la roue arrière.
Barre de Curling :
généralement en acier, elle est directement soudée sur le cadre
a l'arrière de la moto de façon à pouvoir poser la moto et faire des
figures lorsque celle-ci est à la verticale.
HB ou
Hand break : double commande de frein au guidon pour pouvoir
freiner lors de tricks comme le DSLS (« debout sur la
selle »), les fenwicks, Spécial K et autres... Il sert à éviter de
se retourner.
Crash cage :
des protections métalliques sous la forme de barres de métal viennent
prendre place sur les parties les plus sensibles du moteur sur les deux
flancs de la moto, mais aussi parfois autour du guidon (à l'image des
protections utilisées pour les moto-écoles).
Réservoir :
le plus souvent aplati et muni de divers matériaux adhérents (Grip de
surf, de skate, chambre a air), afin de pouvoir s'asseoir dessus lors
de tricks comme le fenwick (les deux jambes par dessus le guidon), etc..
Pegs : repose-pieds sous
forme de petits tubes en métal fixés sur les axes de roues et qui
permettent aux « stunteurs » d'exécuter des figures.
Pneu :
le pneu arrière est souvent légèrement dégonflé afin d'obtenir une
meilleure adhérence en effectuant des tricks plus complexe que d'autres.
Les
« tricks » principaux
Wheeling
« fenwick », lors du Stunt Bike Show, en juin 2007,
au circuit Carole
Les
« tricks »
(ou « figures ») de base sont les wheelings, les stoppies et
les
burns :
le wheeling
consiste à rouler sur la roue arrière en exécutant ou non des figures
le stoppie consiste à rouler
sur la roue avant (en prenant de l'élan puis en freinant fort du frein
avant pour redresser la moto) en exécutant ou non des figures
le burn
consiste à faire tourner le pneu arrière assez vite afin de
« drifter » , réaliser du drift sur place ou en se déplaçant,
le burn sert aussi a éclater son pneu lorsqu'il est usé.
Il
existe
beaucoup de variantes à ces figures, de niveaux plus ou moins
élevés :
albatros :
en wheeling assis sur le réservoir les deux jambes écartées sur les
côtés du réservoir.
coaster :
consiste à évoluer en wheeling en débrayant (roue arrière désolidarisée
du moteur), la notion d'équilibre est beaucoup plus importante que lors
d'un wheeling « simple »
Coaster watata :
consiste à évoluer en wheeling en débrayant et en mettant la moto en
rupture durant le wheeling
serpillère :
consiste à effectuer un wheeling en ne tenant la moto que par le guidon
et en se laissant traîner par terre derrière
christ air :
consiste à évoluer debout sur la selle sans tenir le guidon (les deux
roues au sol)
one hand :
consiste à effectuer un wheeling ou un stoppie avec une main sur le
guidon
no hand :
consiste à évoluer en wheeling sans tenir le guidon
no foot :
consiste à évoluer en wheeling ou en stoppie en ayant les pieds dans le
vide
circle :
consiste à effectuer un wheeling en tournant en rond, on peut appliquer
beaucoup de ces figures en cercle
candy bar :
consiste à effectuer un wheeling avec un pied sur le réservoir et
l'autre sur le guidon
spécial K :
consiste à effectuer un wheeling avec une jambe par dessus le guidon et
l'autre a 90° dans le vide
fenwick :
consiste à effectuer un wheeling ou un stoppie avec les deux jambes par
dessus le guidon
twelve o'clock :
consiste à effectuer un wheeling à 90° (roues alignées), la plupart du
temps le garde-boue arrière frotte contre le sol
seat ou
DSLS (debout sur la selle) : consiste à évoluer en wheeling debout
avec les deux pieds sur la selle
curling :
consiste à faire frotter sa barre sur le bitume a la plus longue
distance possible.
Stoppie 180° :
consiste à faire un stoppie et, tout en ayant la roue arrière en l'air,
faire un demi-tour gauche ou droite.
Rassemblement
Le
Burns Day : c'est un des plus gros rassemblements de stunt en
France. Il est organisé par les journalistes du magazine Moto et
Motards.
Le
Stunt Bike Show : ce rassemblement a lieu annuellement en juin sur
le circuit Carole et le circuit de
Toulouse et est la seule compétition de stunt en France.